Jardins de Métis et Musée du Bas-Saint-Laurent
En 2018, une petite cohorte de photographes a participé à une classe de maître menée par l’artiste Caroline Hayeur. De ce séminaire de création – initié par Culture Bas-Saint-Laurent – ont émergé quatre expositions individuelles originales, orchestrées par le Centre d’art de Kamouraska.
Les quatre expositions sont associées à la 10e Rencontre photographique du Kamouraska, édition anniversaire de cet évènement thématique qui célèbre la photographie contemporaine. Alors que la programmation principale se tient à Kamouraska, deux expositions satellites sont présentées aux Jardins de Métis; deux autres, au Musée du Bas-Saint-Laurent à Rivière-du-Loup.
Les quatre photographes à l’origine de ces expositions ont exploré le territoire bas-laurentien – plus particulièrement les rives du fleuve et le mouvement des vagues. Elles fabriquent des allégories pour raconter leur expérience du recommencement. Le travail de recherche et de création qui en découle offre alors un aperçu du fleuve au-delà de la contemplation qu’il suscite naturellement.
(Grand-Métis)
Aux Jardins de Métis, les photographes Nadine Boulianne et Joan Sullivan présentent leurs œuvres sur des structures imaginées par l’Atelier Pierre Thibault, dans le cadre enchanteur du jardin des lupins.
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Nadine Boulianne • Les chemins de vagues
Les Chemins de vagues évoquent de plusieurs manières ce qui relie l’humain au territoire. Issues de multiples expositions, les photographies de cette série montrent la superposition de ces nombreux coups d’œil posés sur les rives du Saint-Laurent, que l’artiste a fréquentées lors de sa recherche. Les motifs naturels qu’elle y recueille rappellent la vie humaine, celle constituée de toutes ces expériences accumulées au fil du temps.
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Joan Sullivan • Fleuve fragile / Thin Ice
Fleuve fragile / Thin Ice est une nouvelle série d’images abstraites qui reflètent l’angoisse de la photographe à propos des changements climatiques au Bas-Saint-Laurent, de plus en plus visibles et dramatiques. Sa démarche laisse libre cours à une réflexion sur la mince ligne qui sépare la douceur et la fragilité – alarmante – de nos écosystèmes.
(Rivière-du-Loup)
Les photographes Caroline Bolieu et Geneviève Thibault présentent leurs œuvres et le fruit de leurs recherches dans le hall du musée.
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Caroline Bolieu • Entre deux marées
Par sa série Entre deux marées, l’artiste Caroline Bolieu révèle l’intimité qu’elle partage avec le territoire qu’elle a choisi d’habiter – le Kamouraska. À ceux qui s’y prêtent, la quête d’une terre à qui appartenir est symbolique. Ses photographies traduisent la beauté d’une rencontre avec un territoire aimé, le vent de passion emportant l’humain enraciné, mais aussi l’attente et les obstacles qui freinent souvent cette recherche vitale.
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Geneviève Thibault • Objets de nouveau
À travers Objets de nouveau, l’artiste donne aux objets un caractère biographique par les histoires qu’ils ont à raconter. Achetés dans des ventes de garage, les items qu’elle photographie acquièrent, grâce aux récits collectionnés, un intérêt singulier. Les polaroïds, laissés à tremper longtemps dans l’eau salée du fleuve, ont été détériorés. La représentation initiale des objets s’est effacée, pour ne laisser place qu’aux récits qu’ils portent en eux.
Ces expositions satellites sont possibles grâce au soutien financier et technique de :
• l’Entente de partenariat territorial en lien avec la collectivité du Bas-Saint-Laurent;
• les Jardins de Métis;
• le Musée du Bas-Saint-Laurent.